Selon les dernières études de l’ADEME (Agence de la transition énergétique), la consommation moyenne d’un commerce français est d’environ 300 KWh/m2/an. Or l’ADEME affirme qu’il est possible de réduire de moitié cette consommation !
Les principaux postes de consommation des commerçants en France sont :
- L'éclairage représente environ 25 % de la facture énergétique.
- Le chauffage représente environ 22 %.
- La ventilation et la climatisation représentent 20%.
- La production de froid pour la conservation des produits frais 33%.
Podium des commerces les plus énergivores :
Selon l’activité et les pratiques des commerces, la consommation peut varier énormément. Mais certaines tendances sont observées. Sur le podium des commerces très gourmands en énergie, on retrouve :
- Les boulangeries : championnes absolues avec environ 100 MWh de consommation moyenne annuelle !
Les fours tournent à plein régime la nuit, les vitrines frigorifiques font la part belle aux créations gourmandes la journée, les viennoiseries exigent la climatisation en été et un air légèrement chauffé en hiver. Plus les clients sont nombreux, plus les portes des frigos s’ouvrent et se ferment à intervalle régulier.... Et les plages horaires d’ouverture sont très larges puisqu’il n’y a pas de dimanche en boulangerie.
- Les garages et les carrossiers : les Challengers avec environ 67,1 MWh de consommation moyenne annuelle !
Avec une consommation annuelle moyenne de 67,1 MWh d’électricité, les garages sont également énergivores : l’utilisation de ponts élévateur, des équilibreuses de roues ou des ciseaux encastrable sont inhérentes à l’activité. De plus, les réparations des moteurs supposent souvent l’utilisation de systèmes d’éclairage puissants et donc gourmands en énergie.
- Les restaurants : les outsiders avec environ 54 MWh de consommation moyenne annuelle !
Là aussi, on est en présence d’un commerce qui a besoin de lumière et de chauffage pour accueillir sa clientèle sur une large plage horaire. Appareils de cuisson, appareils dédiés à la production de froid, machine à laver le linge et la vaisselle font encore monter la consommation…
LLUM tente de vous expliquer que même au travail, les éco gestes peuvent faire la différence sur votre consommation finale.
Le point de départ : la nature de votre activité détermine vos principaux postes de consommation d’énergie.
Tous les commerçants ne partagent pas les mêmes problématiques énergétiques. A titre d’exemple, un boulanger devra mener à bien une étude approfondie sur ses fours et ses systèmes de cuisson, alors qu’un pressing devra centrer son attention sur ses machines à laver le linge et plus généralement sur sa consommation d’eau chaude…
La nature de votre activité détermine donc les principaux postes de consommation d’énergie de votre commerce. Il est donc important d’analyser vos besoins et de concentrer vos efforts sur les postes les plus énergivores.
L’accueil du public dans votre commerce, suppose également un certain nombre de contraintes légales, qui sont, elles aussi, consommatrices d’énergie : l’éclairage des rayons et vitrines, le chauffage, la production de froid ou de chaud.
LLUM vous partage de bonnes pratiques afin que vous puissiez limiter les gaspillages inutiles. Sans se prendre la tête, la plupart de ces “éco gestes” tombent sous le sens mais ne font pas toujours partie de nos habitudes de commerçants.
Comprendre et intégrer ces éco-gestes progressivement, mène nécessairement à une réduction de notre impact écologique. La bonne nouvelle, c’est que notre facture devrait, elle aussi, se réduire à peau de chagrin !
L’éclairage
1- On privilégie l’éclairage naturel
L’éclairage est primordial pour mettre en valeur les produits mais un éclairage trop fort peut déplaire à vos clients. Mieux vaut privilégier l’éclairage naturel. Pour cela, misez sur des couleurs claires pour votre mobilier ou vos peintures murales et placez vos produits phares près des sources de lumière naturelle.
Si vous avez tout de même besoin de compléter l’éclairage naturel avec quelques sources de lumières artificielles, pensez à investir dans des ampoules LED, elles sont plus onéreuses à l’achat mais leur durée de vie est bien supérieure aux ampoules classiques.
L’intensité de la lumière est également importante. Selon la norme NF EN 12464-1 relative au niveau d’éclairage moyen dans les commerces, 300 lumens sont suffisants pour la zone de vente alors que 500 lumens sont recommandés pour la zone d’encaissement ou d’emballage.
Enfin la température de couleur de vos lampes est également importante pour le confort de vos clients. Il faut savoir que plus la température d’une lampe est haute, plus la couleur de la lumière va tendre vers le bleu. Pour un éclairage plus doux et des couleurs tendant vers les jaunes, une température inférieure ou égale à 3000 sur l’échelle de Kelvin est suffisante (Pour calculer 1 Kelvin, il faut ôter 273 à la température en degré Celsius).
2- On éteint toute la nuit !
Dans certaines grandes villes comme Paris, la législation vient encadrer l’éclairage de nuit mais dans d’autres, les propriétaires sont libres de faire ce qu’ils veulent.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’éteindre votre vitrine ou votre enseigne une heure après votre horaire de fermeture, de cette manière si un client se présente, il pourra prendre connaissance des horaires d’ouverture sans difficulté.
Au-delà, il est inutile de laisser allumer votre vitrine ou votre enseigne, toute la nuit : l’économie d’énergie annuelle est substantielle et la planète ne s’en portera pas plus mal !
Le chauffage
3- Pas de petite économie en matière d’installation !
S’il est incontournable pour assurer le confort de votre clientèle, il peut vite devenir une source de coût importante. Une bonne isolation alliée à un système de chauffage performant (chaudière à condensation ou pompe à chaleur) est la meilleure solution pour limiter votre consommation.
En d’autres termes, en matière de chauffage les petites économies de matériel ne sont pas rentables. Pour éviter la surconsommation hivernale, mieux vaut refaire son isolation et son système.
4- En hiver : 19° pas plus, pas moins !
Une température moyenne de 19° est suffisante pour être confortable. Le soir, inutile de maintenir la température, vous pouvez baisser de quelques degrés. De cette manière l’espace n’aura pas le temps de refroidir mais vous économiserez de précieux kWh sur votre facture finale.
5- Et pourquoi pas un thermostat programmable ?
Équiper votre commerce d’un thermostat vous permettra de programmer la température en fonction des besoins de votre clientèle. En faisant ainsi évoluer la température de votre commerce progressivement, vous pouvez économiser jusqu’à 15% d’énergie. En effet, les convecteurs surconsomment à l’allumage. Si vous maintenez dans votre commerce une température à peu près constante, votre convecteur ne sera jamais en surconsommation et cela se verra immédiatement sur votre facture. Il vaut mieux maintenir une chaleur constante plutôt que d’éteindre et rallumer le chauffage lorsque vous arrivez le matin pour ouvrir.
6- Toujours bien ventiler !
La condensation naturellement créée par la chaleur des corps des visiteurs a tendance à provoquer un phénomène d’humidité. Aérer votre local régulièrement pendant 5 minutes, permet de limiter l’humidité et de renouveler votre air sans pour autant faire chuter complètement la température.
7- Une VMC nickel !
Enfin, si votre local est équipé de VMC, pensez à la nettoyer régulièrement. Un moteur encrassé aura tendance à surconsommer sans bien renouveler l’air de l’espace.
La ventilation et la climatisation
En été, la ventilation ou la climatisation créent des conditions agréables pour votre clientèle.
8- En été, on s’isole aussi !
Si vous utilisez la climatisation, pensez à imaginer un système de porte étanche. Afin de ne pas surconsommer, il suffit que la température de votre climatiseur soit de 5 degrés inférieurs à la température extérieure pour créer une différence de température agréable pour votre clientèle. Un trop grand écart de températures se révèle inconfortable.
9- On mise sur les ventilations double flux
Si vous ventilez uniquement, les ventilations double flux récupèrent les calories présentes dans l’air sortant, elles sont donc moins énergivores.
La production de froid
Dans les commerces de produits frais, certaines règles doivent être rappelées.
10- Le chaud toujours loin du froid !
Il faut éviter le contact d’un appareil qui produit du froid avec une source de chaleur. Cela peut faire dysfonctionner l’équipement et entraîner une surconsommation.
11- La maintenance, clef de l’économie !
Il faut assurer une maintenance régulière et ne pas hésiter à investir dans des appareils récents beaucoup moins gourmands en énergie.
12- On réfléchit avant d’ouvrir !
Il faut limiter autant que possible les ouvertures des installations frigorifiques ou de congélation.
13- On ne lustre jamais assez ses frigos !
Nettoyer la grille de son réfrigérateur participe à son bon fonctionnement comme le dégivrer tous les trois mois. Il ne faut pas hésiter à ajouter des protections nocturnes pour limiter encore plus la déperdition.
Si vous renouvelez vos installations, optez pour des appareils qui vous permettent de bénéficier d’un certificat d’économie d’énergie (A++), cela peut vous permettre de bénéficier de primes.
L’eau chaude sanitaire
L’eau chaude sanitaire est un autre poste sur lequel il est possible de faire des économies d’énergie. Elle pèse à hauteur de 6% sur la facture annuelle des commerces. Il s’agit de l’eau chaude utilisée pour se laver les mains mais aussi pour nettoyer les autres usages courants du commerce. Certains éco-gestes permettent là aussi de faire des économies d’énergie :
14- On se rue sur les éco-mousseurs !
L’installation d’un éco-mousseur permet de réduire la consommation de 60 % pour un investissement d’environ 15 euros !
15- On règle la température maximale du chauffe-eau sur 55°
Au-delà de cette température il y a un risque de brûlure, éviter les risques inutiles tout en maîtrisant votre facture !
16- On entretient bien sa chaudière
Un bon entretien de chaudière permet de réduire sa facture de 8 à 12% en garantissant un fonctionnement optimal de l’appareil.
Enfin, si vous avez encore des doutes sur l’optimisation de votre installation, vous pouvez faire appel à un expert. Chez LLUM, nous sommes là pour vous conseiller et vous aider à évaluer la puissance dont votre commerce a besoin afin de vous proposer l'abonnement le plus avantageux. Et pas question de vous appliquer des tarifs élevés, pour les professionnels nous sommes entre 8 et 10 % moins chers que les autres fournisseurs !