Quelle puissance électrique souscrire pour votre logement ou entreprise ?

Quand on emménage dans un nouveau logement ou que l’on installe de nouveaux équipements électriques, une question revient vite : comment être sûr que son compteur dispose de la bonne puissance électrique ? Trop faible, et les coupures s’enchaînent dès que le four et le lave-linge fonctionnent en même temps. Trop élevée, et c’est la facture d’électricité qui grimpe inutilement à cause d’un abonnement surdimensionné. Comprendre ce qu’est réellement la puissance d’un compteur, savoir où la trouver et surtout comment l’adapter à son logement ou à son entreprise permet d’éviter bien des mauvaises surprises.

Qu’appelle-t-on la puissance d’un compteur électrique ?

Choisir la bonne puissance électrique pour un compteur part du principe qu’il faut savoir ce que recouvre exactement cette notion. On entend souvent parler de kVA, mais que signifie réellement cette unité, et comment se distingue‑t‑elle du kW utilisé pour les appareils électriques ?

Définition simple et vulgarisée

Le kVA, ou kilovoltampère, correspond à la puissance totale que peut délivrer un compteur électrique à un moment précis. Elle combine à la fois la puissance active (ce que consomment véritablement les équipements) et la puissance réactive (liée aux caractéristiques des circuits électriques). 

En comparaison, le kW (kilowatt) ne mesure que la puissance active réellement consommée par vos équipements, comme un radiateur ou un lave-linge.

Les puissances de compteur les plus courantes en France

En France, les puissances souvent souscrites pour les habitations varient de 3 à 36 kVA. Parmi les foyers particuliers, 6 kVA et 9 kVA sont les plus répandus. 

Concrètement, un compteur de 6 kVA peut délivrer jusqu’à 6 000 W à un instant donné : si vos appareils consomment plus, le disjoncteur saute pour protéger l’installation. 

Quelles sont les conséquences d’un mauvais choix de puissance électrique ?

Choisir la bonne puissance du compteur électrique, ce n’est pas seulement une question de confort, mais aussi d’efficacité économique.

Les risques d’une puissance trop faible

Une puissance sous-estimée peut provoquer des coupures fréquentes dès qu’un ou deux appareils puissants s’allument en même temps : le disjoncteur saute pour éviter les surcharges. Cela peut vite devenir agaçant, voire dangereux si le chauffage ou l’eau chaude se met hors service au mauvais moment.

Les inconvénients d’une puissance trop élevée

À l’inverse, choisir trop grand, c’est payer plus pour rien. En France, plus la puissance choisie pour le compteur est élevée, plus le montant fixe de l’abonnement facturé augmente. Le coût s’alourdit, même si votre consommation réelle reste modeste.

Bon à savoir : le compteur Linky permet de visualiser la puissance maximale appelée. Si vos appareils déclenchent régulièrement le disjoncteur, cela signifie que la puissance souscrite est insuffisante.

Comment connaître la puissance de son compteur électrique ?

Avant de changer la puissance de son compteur, encore faut-il savoir quelle puissance est déjà souscrite. Bonne nouvelle : plusieurs solutions simples existent pour vérifier cette information.

Sur sa facture d’électricité

La méthode la plus directe reste votre facture d’électricité ou votre contrat. La puissance de compteur y figure clairement, exprimée en kVA, dans la partie dédiée au contrat.

Sur le compteur Linky

Avec un compteur Linky, il suffit d’appuyer sur le bouton “+” de l’écran digital : l’affichage indique la puissance souscrite (ex. : 9 kVA). C’est une vérification rapide et accessible à tous.

Via son fournisseur d’électricité

Enfin, il est possible de contacter directement son fournisseur d’électricité. Celui-ci dispose de toutes les informations contractuelles et peut confirmer la puissance souscrite, ainsi que les démarches pour un éventuel changement.

Quels critères pour choisir la bonne puissance ?

Le choix de la puissance du compteur électrique dépend de nombreux paramètres.

La surface et le type de logement

Un studio avec peu d’équipements électriques se contente généralement de 3 ou 6 kVA, tandis qu’une maison familiale équipée de chauffage électrique nécessitera plutôt 9 ou 12 kVA. Les grandes résidences avec piscine, climatisation ou pompe à chaleur peuvent monter à 15 kVA, et ce, jusqu’à 36 kVA.

Le système de chauffage et la production d’eau chaude

• Chauffage électrique ou pompe à chaleur : besoins en énergie élevés, surtout en hiver.
• Chauffage au gaz ou au bois : consommation moindre, donc puissance inférieure suffisante.
• Ballon d’eau chaude : il doit être pris en compte car il représente une part importante de la consommation électrique.

Les usages spécifiques et électroménager

Un four, un chauffe-eau, une plaque à induction, un sèche-linge ou des équipements de bureau ajoutent des besoins ponctuels. Plus il y a d’appareils électriques fonctionnant simultanément, plus la puissance nécessaire augmente.

💡 À noter : pour une installation triphasée, la puissance doit être répartie sur plusieurs phases, ce qui demande un calcul précis en fonction des équipements.

Quelle puissance électrique souscrire selon son profil ?

Le nombre d’appareils électriques utilisés simultanément est un critère déterminant pour calculer la puissance adaptée.

Petit logement avec peu d’appareils

Un studio de 25 m² équipé d’un petit réfrigérateur, de plaques électriques et d’un chauffe-eau fonctionne généralement avec 3 ou 6 kVA. Cette puissance suffit pour couvrir les besoins de base sans alourdir la facture d’électricité.

Maison familiale chauffée à l’électricité

Un foyer de 4 personnes, disposant de radiateurs électriques, d’un ballon d’eau chaude et d’appareils électroménagers (four, lave-linge, sèche-linge) aura besoin de 9 ou 12 kVA.  L’ajout d’une pompe à chaleur peut nécessiter de passer à une puissance de 15 kVA.

Grande maison ou entreprise

Une maison de plus de 150 m² équipée d’une piscine, d’une climatisation et d’un électroménager complet demandera une puissance comprise entre 18 et 36 kVA. Dans ce type de logement, la puissance souscrite doit couvrir les besoins de confort, mais aussi les usages simultanés (chauffage, eau chaude, cuisson, électroménager, filtration de piscine…).

Pour les entreprises ou les artisans, le courant triphasé est souvent indispensable : il répartit la charge sur trois phases, ce qui assure une meilleure stabilité du réseau et permet d’alimenter des machines énergivores sans risque de surcharge. Au-delà de 36 kVA, un contrat professionnel spécifique devient nécessaire, adapté aux fortes consommations et à l’activité de l’entreprise.

Bien choisir la puissance de son compteur, c’est trouver l’équilibre entre confort et économies. Avec LLUM, vous profitez d’une électricité 100 % verte, locale, indexée et inférieure au TRV, sans engagement. 

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