Avec la flambée des prix de l’énergie, la question de l’avenir de la filière s’est posée ces derniers mois. Mais qu’est-ce que le mix énergétique précisément ? Pourquoi est-il souhaitable de rendre notre production électrique plus durable ? LLUM vous explique tout sur le débat autour du mix énergétique.
Qu’est-ce qu’un mix énergétique ?
Il faut déjà expliquer ce que recouvre la notion de mix énergétique pour comprendre les enjeux du débat autour de sa composition.
La définition du mix énergétique
On a beaucoup entendu parler de mix énergétique ces derniers temps. Mais qu’est-ce que cela signifie ? C’est en fait le bouquet de différentes sources de production d’énergie qui permet de répondre à la demande des consommations.
Ici, nous parlons en fait de mix électrique, c’est-à-dire des sources de production électrique qui permettent de répondre aux besoins des consommateurs.
L’électricité peut en effet être obtenue par différents moyens :
- Centrales nucléaires.
- Parcs d’énergies renouvelables : éolien, solaire, hydraulique, bioénergies.
- Centrales thermiques.
Examinons à présent le bouquet de production électrique de la France pour connaître la répartition par filière.
La composition du mix énergétique français
Tous les ans, le gestionnaire du réseau électrique français, RTE publie un rapport sur la production électrique en France. En 2022, il a détaillé le mix électrique sur notre territoire :
- 63 % de la production est assuré par le nucléaire.
- 11 % par l’hydraulique.
- 10 % par le gaz.
- 9 % pour l’éolien en mer et terrestre.
- 4 % pour le solaire.
- 2 % pour le thermique renouvelable et les déchets.
- Moins de 1 % pour le charbon et le fioul.
Attention, ces pourcentages sont faussés en comparaison de 2020 suite entre autre à la baisse de consommation de 15 % de la quantité d’électricité par les Français cette année.*
C’est donc le nucléaire qui assure à lui seul la majorité de la production électrique en France, malgré les gros défauts de production de 2022.
Les énergies renouvelables (hydraulique, solaire et éolien, thermique renouvelable et déchets) représentent tout de même 26 % de la production.
Au vu du tableau actuel du bouquet électrique, pourquoi une évolution est-elle souhaitable ?
L’évolution nécessaire du mix énergétique en France
Pourquoi la question de notre avenir électrique est-elle d’actualité ? Pour plusieurs raisons.
D’abord, la guerre en Ukraine initiée en février 2022 a entraîné l’arrêt de l’approvisionnement en gaz russe vers l’Union européenne (UE). Cet événement a conduit les pays européens à s’interroger sur leur indépendance énergétique.
La diversification des approvisionnements est apparue indispensable.
Dans le même temps, en France, le parc nucléaire a dû faire face à de nombreuses difficultés en 2022. Des phénomènes de corrosion sous contrainte ont affecté plusieurs réacteurs, nécessitant leur interruption pour réparation (50% du parc).
Ces problèmes interviennent alors que l’avenir du parc nucléaire se pose. En effet, ce parc a été construit à partir des années 70, pour une durée d’au moins 40 ans. La prolongation de leur fonctionnement est envisagée pour maintenir notre mix énergétique.
Enfin, la crise climatique pousse les États à prendre des engagements en faveur de la neutralité carbone, afin de préserver la planète. Il devient donc urgent de rendre la production électrique plus responsable. Mais comment s’y prendre ?
Comment rendre la production électrique plus responsable ?
Deux axes permettent de parvenir à un mix électrique plus durable : le développement des énergies renouvelables et la baisse des énergies fossiles.
Le développement des énergies renouvelables
Il apparaît indispensable de donner une place plus importante aux énergies renouvelables.
Solaire, hydraulique, bioénergies, éolien : ces filières polluent peu et peuvent répondre à la demande électrique, sous réserve de les développer.
La loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production des énergies renouvelables va dans ce sens. Elle a pour but d’encourager les projets d’énergies renouvelables en simplifiant les procédures notamment.
Il s’agit également de trouver davantage de surfaces utilisables pour implanter des panneaux solaires. Ainsi, les parkings de plus de 1 500 m2 devront s’équiper de panneaux solaires au-dessus des places de stationnement. C’est une façon d’optimiser des terrains déjà artificialisés.
La baisse du recours aux énergies fossiles
Dans le même temps, pour répondre aux enjeux climatiques et parvenir à une production électrique durable, il faut diminuer la part des énergies fossiles dans le mix énergétique.
Même si la part du charbon et du fioul est minime dans notre bouquet électrique, il est indispensable de s’en passer le plus possible.
La question se pose également de la part donnée au nucléaire dans notre production électrique. Sans être une énergie verte, le nucléaire ne peut être assimilé à une énergie fossile.
En effet, même si une centrale nucléaire fonctionne à partir de la fission de l’atome d’uranium, elle pollue peu au cours de son cycle de production. Son principal problème réside dans le traitement des déchets radioactifs qui en résultent. Une partie est enfouie dans les sous-sols, faute de solution alternative.
Mais le nucléaire permet tout de même de disposer d’une source de production bas carbone, ce qui n’est pas négligeable dans le contexte de la crise climatique actuelle.
Quelles perspectives pour l’avenir du mix énergétique français ?
Que faut-il espérer pour la suite ? Le développement des énergies renouvelables est indispensable pour rendre notre mix électrique plus durable.
Mais cela ne suffira pas à sécuriser notre production électrique.
C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics souhaitent associer la croissance des énergies renouvelables à une redynamisation du nucléaire.
La loi d’accélération du renouvelable précitée est donc accompagnée d’un autre texte favorable au nucléaire. Ce texte est en cours d’examen au Parlement.
Il s’agit du projet de loi relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires qui vise à préparer la construction de nouveaux réacteurs.
En effet, la prolongation de la durée de vie des réacteurs existants devrait se doubler de la construction de nouvelles installations.
La fabrication de 6 réacteurs EPR2 est envisagée avec la possibilité d’en créer 8 supplémentaires.
⚡️À SAVOIR : les réacteurs qui composent le parc nucléaire français sont des REP (réacteur à eau pressurisée). Les nouveaux modèles qui devraient s’ajouter à l’avenir dans le mix électrique seront des EPR2. La technologie EPR est plus évoluée et plus sûre que les REP. Elle fonctionne à partir de la fission nucléaire et l’eau sous pression. Aujourd’hui, aucun réacteur EPR2 n’est en fonctionnement dans le monde.
Pour répondre aux enjeux climatiques actuels, il est indispensable de rendre notre mix énergétique plus durable. Fournisseur local d’énergie verte, LLUM est sensible à la préservation de l’environnement. Si vous habitez ou travaillez en Occitanie, choisissez LLUM pour bénéficier d’une électricité verte et soutenir la production d’énergie renouvelable sur le territoire.
